La cigale et la fourmi pendant les fêtes de Pessah

A l’approche des fêtes de Pessah, on distingue deux catégories de foyers juifs : Ceux dans lesquels règne une hyperactivité, et ceux dans lequel il règne un calme hors du commun. Explication :

A l’approche de Pessah, les femmes se transforment de deux façons possibles : en cigales, ou en fourmis. Les fourmis considèrent que la mitsvah de Pessah consiste à astiquer, briquer et dépoussiérer son logis, au point qu’elles en oublient parfois que la mitsvah initiale, Biour Hametz, consiste uniquement à retirer le levain des maisons. Depuis le lendemain de Pourim jusqu’à la veille du Seder, la tenue de rigueur pour ces fourmis est le jogging informe et le T-shirt difforme. L’accessoire le plus à la mode, outre le balai et le chiffon, est le fichu sur la tête, certaines poussant le chic jusqu’au bout des ongles en complétant la panoplie avec les gants de caoutchouc, la tendance de la saison étant aux couleurs jaune citron ou rose bonbon. Elles complètent  cette tenue sexy avec des Crocs (ces sabots en plastique que vous ne verrez jamais aux pieds d’Adriana Karembeu), à moins qu’elles ne leur préfèrent le clin d’œil vintage et glamour des chaussons qui boulochent …
Quand à leurs sujets de conversation, ils virent eux aussi à l’obsession : Quand une fourmi en rencontre une autre à cette période de l’année, la question fatidique qu’elle lui pose est la suivante : «Tu en es où ?». Et là, on assiste à l’énumération, avec un plaisir non dissimulé, de chaque pièce, chaque meuble ou tiroir ayant franchi avec succès l’épreuve du décapage. Gare à celle qui est trop en avance ! Elle sera, 1/enviée (« à tous les coups, elle s’est faite aidée !», 2/détestée (« pas étonnant, sa mère lui garde les enfants tous les jours !», ou 3/soupçonnée d’avoir bâclé. Dans tous les cas, elle mettra son interlocutrice dans un tel état de stress que celle-ci ne pourra s’empêcher de retourner très vite à son plumeau.

« Courage ! Fuyons ! »

Mais comme je vous disais précédemment, il existe une autre catégorie : les cigales. Ces dernières ont compris que le travail ne rimait pas forcément avec la santé, et que ne rien faire était la préserver. Les cigales préfèrent annoncer par fax à un Rav qu’elles vendent leur maison, et ces S.D.P (Sans-Domicile-Provisoire) s’en vont trouver refuge dans un superbe 5 étoiles, en pension complète+ supplément Séder avec option bébélo*. Elles aussi, accomplissent une mitsvah : Elles revivent, en direct, la sortie de l’esclavage et le retour en Terre Promise, en 1ère classe El-Al. De toute façon, leurs faux ongles en résine fraîchement manucurés n’auraient pas résisté au tampon Jex, ni leur moral à la Spontex, tout comme elles n’ont pas résisté à l’appel du transat au bord de la piscine et au Harosset du Royal Beach…
Ne cherchez pas la morale de cette fable… car il n’y en a pas ! 

*Les Marocains comprendront

Valérie Bitton

POURIM : LA MAJORITE DES ISRAELIENS S’ECHANGENT DES MISHLOA’H MA NOT

La tradition persiste : 57% des Israéliens se plient à la mitsva des « Mishloa’h manot », qui consiste à s’échanger des paniers ou plateaux contenant des boissons et gâteaux à l’occasion de la fête de Pourim. Seuls 20% de ces mêmes Israéliens s’interrogent sur l’utilité de cette coutume, parmi les 43% restants qui ne la pratiquent pas. C’est ce que révèle  le sondage publié aujourd’hui  dans le quotidien israélien Israël Hayom. En raison du contexte économique difficile, 16% ont néanmoins déclaré devoir renoncer à cette coutume cette année. Parmi les 57% qui distribuent des Misloa’h manot, notons qu’il y a plus de femmes que d’hommes (61% contre 52%). Ces dernières sont aussi plus généreuses : 20% d’entre elles mettent plus de 200 shekels dans leur Mishloa’h manot, contre 17% d’hommes. Dans quelle ville pratique t-on le plus cette coutume ? A Jérusalem (34%), devant les habitants du Goush Dan. Derrière eux, se trouvent les habitants du Nord du pays, du Sud et du Sharon. Une autre question a été posée aux sondés : Quelle est l’origine de cette coutume ? 70 % ont répondu qu’il s’agit d’une mitsva citée dans la Méguilat Esther. 8 % ont affirmé que les Juifs n’avaient pas de quoi manger à cette période, 3% ont affirmé qu’après la pendaison d’Aman la nourriture qui était dans sa maison avait été distribuée, et 18% ont avoué ignorer l’origine de cette coutume. 

POURIM 2011 : LE TOP DES DÉGUISEMENTS

La fée clochette pour les filles et Gormiti pour les garçons : ce sont les deux déguisements les plus plébiscités cette année par les enfants  pour la fête de Pourim, qui aura lieu dans deux semaines. Telles sont les données  de ce très sérieux sondage réalisé par la société Toys R ’us en prévision de cette fête où petits et grands ont pour coutume de se déguiser. En deuxième position chez les garçons, Buzz l’éclair, le personnage principal du film de Walt Disney Toy story, suivi des personnages de la Guerre des Etoiles Yoda et Dark. N’oublions pas les masques terrifiants (et souvent glauques) qui occupent la quatrième place du classement, et en 5ème position, les indémodables Tortues Ninja qui sévissent depuis les années 90. 9a, s’est pour les garçons. Du côté des filles, les personnages légendaires ont toujours autant de succès : En deuxième position derrière la Fée clochette, on trouve Blanche Neige ex aequo avec la Belle au bois dormant. En troisième place, Barbie, et en quatrième place les personnages du film de Walt Disney « Tangled ». 5ème position : Batwoman. Bien sûr, comme chaque année, de nombreux Winnie l’ourson et Bob l’éponge pareront les plus petits et les fillettes encore en maternelle  ne se lasseront pas d’être en reine Esther.  
Notez que cette tradition de se déguiser à Pourim concerne la grande majorité de la population israélienne, puisqu’environ 70% des personnes considérées comme non religieuses ont déclaré se déguiser à cette occasion. Selon Kfar Hashaashouim, une autre chaîne de magasins de jouets israélienne, près de 600 000 déguisements seront vendus cette année, ce qui correspond à la coquette somme d’environ 60 000 shekels.  Quant à la vente des accessoires, elle s’élèverait, toujours selon cette source, à environ 28 millions de shekels.
 (Source : Israël Hayom, 6/03/11).